Les représentants du Réseau Hospitalité Atlantique se réunissent au Sénégal

L'Église cherche à accueillir, protéger, promouvoir et intégrer les migrants qui empruntent la Route Atlantique

Les représentants du Réseau Hospitalité Atlantique se réunissent au Sénégal

Une délégation de représentants du réseau Hospitalité Atlantique s'est réunie à Dakar (Sénégal) les 8 et 9 mai pour un workshop afin de réfléchir et d'impulser le travail réalisé par ce réseau ecclésial qui promeut et coordonne la protection des migrants dans plusieurs pays africains et en Espagne.

Ce workshop a été organisé à l'occasion de l'Assemblée plénière de la Conférence épiscopale régionale de l'Afrique de l'Ouest (RECOWA/CERAO), qui a réuni une quinzaine de pays d'Afrique de l'Ouest, et au cours de laquelle un discours sur la pastorale des migrants a été prononcé au nom du Dicastère pour le service du développement humain intégral.

Le workshop des 8 et 9 mai intervenait dans le cadre du réseau Hospitalité Atlantique, afin de réunir des acteurs de différents diocèses d'Afrique et d'Espagne pour la bonne poursuite de leur travail commun.

La Route Atlantique est le nom donné à la route migratoire utilisée pour rejoindre l'Europe depuis le continent africain via les îles Canaries. Les pays suivants sont impliqués dans ce projet : Sénégal, Cap-Vert, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée Conakry, Mali, Maroc, Mauritanie, Sahara occidental et Espagne.

Le Dicastère pour le service du développement humain intégral (DSDHI) accompagne le projet Hospitalité Atlantique depuis ses débuts. C'est pourquoi quatre représentants du DSDHI ont assisté à la récente réunion à Dakar.

Le workshop a été hébergé par Caritas Sénégal. Il a été coorganisé par le Réseau Afrique-Europe pour la mobilité humaine (RAEMH) et la sous-commission de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) pour les migrations et la mobilité humaine.

Des représentants de certaines organisations susceptibles de participer à d'éventuelles actions futures étaient également présents, telles que Manos Unidas, Caritas Espagne et Caritas Italie, ont également participé à la récente réunion.

Le workshop a été accueilli par Caritas Sénégal. Il a été coorganisé par le Réseau Afrique-Europe pour la mobilité humaine (RAEMH) et la sous-commission pour les migrations et la mobilité humaine de la Conférence épiscopale espagnole (CEE).

Le réseau Hospitalité Atlantique est promu par la Commission des migrations de la Conférence épiscopale espagnole (CEE), une représentation des diocèses africains et du Réseau Afrique-Europe pour la mobilité humaine (RAEMH).

Cette initiative bénéficie également du soutien de la Commission internationale catholique pour les migrations (CICM) et du Groupe de travail sur les migrations du Symposium des conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar (SECAM).

La rencontre a débuté par un travail de groupe au cours duquel les participants ont partagé les défis et les opportunités de cette route migratoire. Les bonnes pratiques de leur travail ont été échangées dans le but de trouver des points d'engagement commun pour l'avenir. Le deuxième jour, une visite a été effectuée à un point de départ emblématique des migrants dans le village de pêcheurs de Kayar. Des témoignages ont également été donnés sur l'expérience de deux migrants qui sont retournés au Sénégal.

Récemment, ce réseau ecclésial a publié le Guide de l'hospitalité atlantique, qui offre des ressources fiables pour aider les migrants qui choisissent la route atlantique et vise à faciliter l'accès à l'information et à la communication dans les pays de transit et de destination.

S'adressant au Dicastère pour le Service du Développement Humain Intégral, Mgr Fernando García Cadiñanos, président de la Sous-Commission épiscopale pour les Migrations et la Mobilité humaine de la Conférence épiscopale espagnole (CEE) et évêque de Mondoñedo-Ferrol, qui était présent à la réunion de Dakar, a souligné que « ce furent pour moi des jours d'expérience ecclésiale, des jours où j'ai redécouvert que l'Église est mère et qu'elle protège et accompagne tous ses enfants, en particulier ceux qui doivent quitter leur pays à la recherche d'un avenir meilleur et d'un développement intégral dans leur vie, et que l'Église ne les abandonne pas et ne les laisse pas seuls, mais met tous ses moyens et toutes ses personnes à leur service : depuis la dénonciation des situations où les droits humains ne sont pas protégés, en passant par des initiatives qui prennent en charge leurs situations de fragilité, jusqu'aux projets qui visent le développement dans leurs lieux d'origine et d'autres projets et initiatives qui tentent d'accueillir et d'héberger les personnes qui empruntent et traversent cette route atlantique vers les îles Canaries ».

« Je crois qu'il faut rendre grâce à Dieu pour cette expérience qui a contribué à relier les différents projets, mais il faut aussi rendre grâce précisément pour cette volonté de l'Église d'être une Église qui est un hôpital de campagne, qui tente d'accueillir et de recréer cette société afin que la fraternité soit possible et que nous construisions tous ensemble un monde où nous avons tous notre place et où la dignité des personnes soit respectée et promue », a-t-il conclu.

Pour sa part, Mgr Victor Ndione, évêque de Nuakchot, en Mauritanie, a déclaré aux médias locaux : « Sans pour autant encourager ceux qui prennent cette route périlleuse, je lance cet appel, que le Pape François a lancé aux pays d'accueil : de pouvoir s'ouvrir à cette hospitalité positive, à cet accueil qui permettrait aux migrants de se sentir aimés ».

 

 

15 mai 2025